La ventilation est cruciale pour le bon fonctionnement d’un espace de culture.

Les mouvements d’air favorisent les échanges d’oxygène et de dioxyde de carbone au niveau des stomates.

La température idéale pour la culture se situe entre 20°C et 25°C, avec une préférence pour 23°C. La régulation de la température dans la chambre de culture est assurée par l’extraction et l’intraction d’air, ainsi que par la ventilation.
En été, maintenir une température adéquate peut être difficile à cause de la chaleur ambiante et des lampes.
Deux solutions sont envisageables : l’utilisation d’un climatiseur ou la programmation de la phase d’éclairage pour la nuit. Pour éviter tout stress pour les plantes, il est crucial que les variations de température entre le jour et la nuit ne dépassent pas 10°C.

L’humidité dans la chambre de culture. L’utilisation d’extracteurs / intracteurs et de ventilateurs permet de contrôler l’humidité (ou hygrométrie).
En phase végétative (croissance), une chambre de culture requiert généralement un humidificateur (de préférence équipé d’un hygrostat) ou un brumisateur à ultrasons, essentiel pour des échanges gazeux optimaux au niveau des stomates des plantes.
En revanche, pendant la floraison, une humidité relative de 45 à 50% suffit pour éviter tout risque de moisissures.

Pour la gestion des odeurs, le filtre à charbon est populaire pour son excellent rapport qualité/prix. C’est un cylindre rempli de charbon actif qui piège les odeurs. Facile à installer, il se place en haut de l’espace de culture et se connecte à l’entrée du circuit d’extraction, où montent la chaleur et odeurs. De plus, installer un filtre à charbon à l’extérieur, à l’entrée du circuit d’introduction, empêche l’intrusion de nuisibles, de poussières, et d’odeurs provenant de l’environnement proche.

 

Extracteurs et intracteurs d’air dans une chambre de culture.

Lorsque l’on cultive en intérieur, la gestion de l’air est aussi cruciale que la lumière ou l’arrosage. Une extraction trop faible entraîne rapidement chaleur et humidité excessives, favorisant les moisissures et ralentissant la croissance. À l’inverse, une extraction trop puissante gaspille de l’énergie et peut stresser les plantes. Voici un guide pratique pour bien dimensionner son système d’extraction, avec un focus particulier sur les conditions tropicales comme à l’Île de la Réunion.

1. La formule de base

Le débit d’extraction nécessaire s’exprime en m³/h et se calcule à partir du volume de la pièce ou de la box de culture : Q=V×N

Q = débit d’extraction (m³/h)
V = volume de l’espace (m³) = longueur × largeur × hauteur
N = nombre de renouvellements d’air par heure (ACH – Air Changes per Hour)

Exemple : pour une box de 100×100×200 cm → V = 2 m³.

2. Choisir le bon nombre de renouvellements (ACH)

En climat tempéré, on recommande en général :

-Semis ou bouturage : 20–30 ACH
-Croissance : 30–50 ACH
-Floraison : 50–60 ACH

Mais à La Réunion (climat tropical chaud et humide), ces valeurs sont insuffisantes. Voici des repères plus adaptés :

-Semis ou bouturage : 80-120 ACH
-Croissance : 120-150 ACH
-Floraison : 150–200 ACH

Cela permet de mieux contrôler la température et surtout l’humidité ambiante, souvent très élevée.

3. Exemple concret

Box de 100×100×200 cm (2 m³), en floraison sous lampe :

V = 2 m³
N = 150 ACH
Q=2×150=300m3/h

Le débit minimal conseillé est donc de 300m³/h pour une box de culture de 100x100x200 en phase de floraison.

4. Ajustements pratiques

Filtres et pertes de charge : ajouter 10–20 % au débit pour compenser la perte liée aux filtres à charbon et aux gaines.
Ventilation interne : utiliser des ventilateurs oscillants pour brasser l’air et éviter les poches d’humidité stagnante.
Déshumidification : si malgré une extraction correcte l’humidité reste >65 %, un déshumidificateur ou une climatisation est recommandé.
Intraction d’air : prévoir un apport d’air frais contrôlé pour maintenir l’équilibre pression/température.

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